A la suite du conseil de l'IED, nous sommes officiellement avisés de la fin de la grève.
A la demande de la présidente de l'université, un conseil
spécial s'est tenu le 12 novembre, présidé par la présidente de
l'université ; celle-ci a mis aux voix le principe d'un audit, en
s'engageant à en préciser le contenu, et l'a mis aux voix : 11 pour, 1
contre ; le conseil a également voté, à l'unanimité, son intérêt pour
la proposition de conseil pédagogique présentée en séance, mais en
indiquant qu'il n'a pas eu le temps de l'étudier.
Indigné par la prolongation de la rétention des notes et
inquiet du sort des étudiants, le directeur écrit à la direction de
l'université ; dans le même temps, un responsable de master s'adresse
aux signataires en qualifiant le refus de noter les étudiants et de
tenir les jurys d'acte grave et illégal, prenant en otage les
étudiants. Le courrier n'étant pas adressé à l'ensemble de la
communauté (qui a simplement été mise en copie), je ne le diffuse pas
ici.
Et (on commençait à s'en douter, vu le silence) la réponse est : la grève
continue... elle revendique un nouveau conseil, et ce qui avait été
demandé pour le printemps est désormais demandé pour tout de suite.
Au
lieu de répondre à la question du directeur, des
signataires envoient des courriers en réaction à la publication du
dernier relevé de décision du conseil. Ces réactions montrent une
incompréhension du fonctionnement des instances élues, en particulier
de la notion d'approbation d'un compte-rendu : approuver le
compte-rendu d'un vote n'est pas approuver le vote, le vote se suffit à
lui-même. Y est parfois ajouté, comme un remord, un intérêt, à titre individuel
, pour les contractuels administratifs et la précarité.
Devant le silence des signataires depuis le 18 octobre, le
directeur demande à savoir si leur action continue ou non, en attirant leur attention sur les risques pour les étudiants.
Dans cette motion le conseil de l'UFR Psychologie exprime son soutien aux collègues mobilisés, et son souhait d'être associé à l'élaboration de solutions.
Le
conseil de l'IED a accepté d'ouvrir sa séance à partir de 12h. Jacques
Carpentier présidait la séance. Une partie des grévistes et une partie
conséquente du personnel (une cinquantaine de personnes en tout,
membres du conseil inclus), sont venus et ont exposé leurs difficultés
ainsi que quatre propositions, deux dont ils demandaient la mise en
place immédiate et deux sur lesquelles ils ont demandé que le conseil
statue d'ici le printemps prochain. Le directeur a transmis en fin de
journée un point sur la discussion de ces propositions dans le conseil après que celui-ci ait repris ses travaux.
Un quart d'heure avant le début de la réunion, Françoise Morange-Majoux envoie un courrier indiquant que les signataires ne viendront pas, car c'est une réunion de travail et qu'ils sont en grève, et qu'ils attendent le conseil de l'IED. La réunion, qui compte 31 personnes, aborde les sujets les plus pressants pour le personnel ; déçu de l'absence des signataires, le personnel exprime la demande d'être associé aux prochaines discussions avec le conseil.
Le directeur répond que la réunion publique convoquée pour le 16 octobre ainsi que le report de la séance du conseil de l'IED avaient précisément pour fonction de prendre en compte les débats autour du préavis ; et il ajoute quelques précisions sur le fonctionnement d'un conseil.
Ce
courrier, accusant la direction de ne pas tenir compte de
leur mouvement, disqualifie implicitement la réunion publique proposée
par le directeur. Dans le monde ordinaire, les grévistes organisent des
réunions publiques et essayent de rencontrer leur
direction ; ils se plaignent si celle-ci refuse de les rencontrer. Dans
celui-ci, les signataires ne demandent pas de rendez-vous à la direction
de l'IED, mais reprochent à celle-ci de ne pas leur avoir demandé de
rendez-vous, plutôt que de convoquer une réunion publique.
Les signataires du préavis informent qu'ils ont été reçus la veille par la présidente de l'université, et font un compte-rendu plutôt succinct. Ils annoncent leur intention de poursuivre leur mouvement jusqu'au 18 octobre, jour du conseil de l'IED.
Entre-temps, des soutiens au préavis se sont déclarés les 2 et 3 octobre : un à l'IED, Raphaële Miljkovtich, responsable du master de psychologie de l'enfance à l'IED, les autres à l'UFR Psychologie : Alain Blanchet, Viviane Folcher, et une gestionnaire.
Cette convocation est envoyée par le directeur à l'ensemble
du personnel enseignant, administratif et technique de l'IED, soit
environ 250 personnes. Elle fait explicitement référence au préavis de grève et à la prochaine séance du conseil.
Le jour même, une pétition, basée sur cette version, est lancée sur internet.
Nous découvrons enfin ce qu'est cette fameuse lettre, qui accuse la direction de l'IED d'être responsable de tous les maux de l'IED et demande à la présidente de l'université et au conseil de l'IED de changer la direction de l'IED (première version : démissionner le directeur).
C'est par la présidente de l'université, lors du dialogue budgétaire, que nous apprenons l'existence d'une lettre signée par un certain nombre de collègues ; la présidente nous indique qu'elle recevra les signataires avant de recevoir le directeur (qui a demandé un rendez-vous depuis le 12 septembre).