Madame la présidente de l'université
Mesdames et Messieurs les membres du conseil de l'IED
Monsieur le directeur de l'IED
Chers collègues,

Cette grève avait pour objectif 1) d'alerter publiquement et officiellement les instances que sont le conseil de l'IED et la présidence de l'Université Paris 8 sur nos difficultés de travail, 2) que des propositions concrètes soient discutées au conseil de l’IED et soumises au vote afin de remédier à ces difficultés.

La réunion du 18 octobre a été pour nous l'occasion de faire prendre conscience de différents dysfonctionnements dus en grande partie à une gestion non organisée de l'IED et à un délaissement des questions pédagogiques. Nous considérons avoir été entendus par les membres du conseil ainsi que la présidente qui ont témoigné leur préoccupation face à nos difficultés. Toutefois, aucune mesure concrète n’a été prise quant aux propositions que nous avons faites lors du conseil de de l’IED du 18 octobre dernier.

Nous avons pris acte, Monsieur le directeur, de votre décision de :

1.    Mettre en ligne la  liste des responsables de psychologie sur le site de l'IED. Vous trouverez en fichier attaché la liste des enseignants de chaque diplôme de psychologie et de droit dont nous demandons, encore une fois, qu’elle soit diffusée dès la page d’accueil du site de l’IED comme c’étaient le cas auparavant (dans le menu déroulant sous l’équipe administrative).

2.    Mettre  en ligne dans les prochains jours les comptes-rendus des travaux du conseil accessibles à tout le personnel de l'IED.

Il est regrettable qu’il faille une grève pour être entendu sur ces deux points. Ces deux actions, réclamées depuis 2 ans, doivent permettre une visibilité des enseignants et de l’activité du conseil.

Concernant les deux autres propositions, la création d’un conseil stratégique et un état des lieux sur les conditions de travail, elles répondent aux principaux dysfonctionnements que nous avons soulevés : celui de remettre la pédagogie au cœur de l’Institut et celui de mettre à plat l’organisation du travail et les besoins pour fonctionner correctement.

L’urgence ne saurait être traitée lentement ! Ainsi, nous avons demandé qu’elles soient TERMINEES pour le printemps et mises en place à cette date et non simplement engagées au printemps. Cette limite est liée à l'inscription possible des travaux du premier (conseil) et des préconisations du second (état des lieux) dans le contrat d'établissement.

COMPTE TENU DE L’URGENCE,  NOUS DEMANDONS QUE LES POINTS CONCERNANT LE CONSEIL STRATEGIQUE ET L’ETAT DES LIEUX SOIENT INSCRITS A L'ORDRE DU JOUR D’UN CONSEIL EXTRAORDINAIRE DE L’IED ET QUE CE DERNIER STATUE SUR CES DEUX POINTS. NOUS DEMANDONS EGALEMENT QUE LA PRESIDENTE SOIT INVITEE A CE CONSEIL COMME LE PREVOIT LES STATUTS DE L’IED.

De notre côté, nous acceptons la proposition émanant de la motion de l’UFR de psychologie et travaillons d'ores et déjà à une proposition de conseil stratégique qui s'inscrive dans les statuts de l'IED (le règlement intérieur étant seulement à l'état d'ébauche CR du 5 avril 2011) et nous entamons, dès à présent, un travail de concertation avec les collègues pour dégager une méthodologie afin de faire cet état des lieux.

Enfin, vous passez sous silence notre demande de dédoubler les cours de licence de psychologie. L’équipe pédagogique élaborera des propositions dont nous demandons également qu’elles soient soumises au prochain conseil de l’IED.

Une grève n'est pas une fin en soi, mais si nous ne suspendons pas aujourd’hui notre mouvement c’est que les garanties d’aboutir à une mise en place effective de nos propositions ne nous paraissent pas aujourd’hui satisfaites.

Cordialement,

Laurence Conty, Lionel Dagot, Jean Charles Houillon, Sophie Jeusseaume, Corinna Kohler, Laurence Masse, Françoise Morange-Majoux, Elisabetta Zibetti.