Madame la présidente de l'université
Mesdames et Messieurs les membres des conseils centraux
Mesdames et Messieurs les membres du conseil de l'IED

Chers collègues,

Un groupe d'enseignants bloque les étudiants de la licence de psychologie (environ 2100 sont concernés par ce blocage), au nom d'une grève dite « administrative » qui change d'objectif au fur et à mesure de l'évolution de la situation. Si une partie d'entre eux a affiché les notes sur la plateforme, à défaut de les rentrer dans Apogée, d'autres n'ont rien communiqué. A l'heure actuelle, les conséquences directes de ce bloquage sont : l'impossibilité de tenir les jurys de licence, d'inscrire les étudiants dans l'année correspondant à leur progression, d'effectuer les demandes de diplômes, de tenir les jurys d'admission en master de psychologie, entre autres... Les conséquences indirectes sur les bourses, les demandes de financement, les inscriptions au niveau supérieur, etc., ne sont pas listables, sont parfois dramatiques au niveau individuel.

Après avoir réclamé un changement de direction, et avoir été reçus par la présidente de l'université, ces collègues ont demandé et obtenu d'être reçus par le conseil de l'IED le 18 octobre, après avoir refusé de participer à une discussion collective avec l'ensemble du personnel. Leurs propositions ont été étudiées ainsi qu'ils le demandaient, et certaines déjà mises en place ; pour le reste, nous leur avons demandé de nous donner des éléments concrets à transmettre au conseil de l'IED.

N'ayant pas réussi à entraîner dans leur sillage de nouveaux collègues en interne ni le conseil de l'IED, ils prétendent maintenant maintenir leur action jusqu'à la tenue d'un conseil extraordinaire de l'IED où la présidente de l'université serait présente, et utiliser des soutiens extérieurs pour se substituer à l'ensemble du personnel tant administratif qu'enseignant de l'IED pour élaborer ses règles de fonctionnement propres.

Ce n'est pas la première fois qu'on tente de mettre l'IED sous tutelle pour l'empêcher de participer lui-même à son avenir.

Je dénonce dans cette opération une tentative de déstabilisation de l'IED et de ses instances élues.

Je dénonce un comportement qui consiste à prendre les étudiants en otage pour mener des règlements de compte entre enseignants.

Je dénonce une manipulation de la démocratie par laquelle une minorité tente d'imposer son point de vue à la majorité.

Combien de conseils devrait-on tenir jusqu'à ce que le conseil de l'IED finisse par approuver, sous la menace qui pèse sur le devenir des étudiants, l'ensemble de leur plan ?

Gilles Bernard