Puisqu'il
m'est demandé par Alain de transférer aux
destinataires, je le fais (ci-dessous), non sans un commentaire.
Cher Alain, et néanmoins collègue (puisque je
n'ai plus droit au cher ami) tu me permettras de faire
précéder ta
réponse d'un bref commentaire.
Tu peux être convaincu que le président n'avait
pas d'autre choix. C'est ton droit le plus absolu.
Peux-tu m'autoriser à ne pas être d'accord sans
être immédiatement accusé des pires
intentions. As-t-on encore le droit de ne pas être d'accord ?
Pour avoir dit que la situation actuelle était un constat de
carence de la direction, je deviens un allié objectif des
"manipulateurs", des voyous, et je poursuis même des combats
douteux. Lesquels ? Est-ce dans mes habitudes d'avancer
masqué ?
Hier Jean-Marc m'a gratifié d'une sentence sans appel "Je
regrette et condamne les propos de François Castaing qui
posent le président en manipulateur".
Vous voyez déjà le ton que vous prenez. N'est ce
pas là un signe d'une profonde dégradation des
relations que produit la situation dans laquelle nous sommes ?
Prenez deux secondes de distance. Qui, de l'extérieur, peut
croire une seconde qu'une direction d'une telle organisation qu'est
l'Université (27000 étudiants, 600 personnels
Iatoss, près d'un millier d'enseignant)n'a aucune
responsabilité dans la situation actuelle ? Et qu'une
poignée de provocateurs suffit à tout bloquer ?
As-t-on le droit de ne pas être d'accord avec certains
agissements, le dire, y compris jusque dans "leurs"
assemblées générales, mais en
même temps accepter d'observer la
réalité, plus mesurée que les propos
alarmistes ne le laissent entendre, et faire la part des choses ?
Si l'UFR 3 n'a pas pu/su régler le problème des
anthroplogues, pourquoi ceux qui n'en sont pas devraient l'avoir
réglé à sa place ?
Enfin, tu m'excuseras, mais je suis scandalisé par le
procédé qui consiste à ce qu'une
direction demande à ses personnels de signer une
pétition pour la soutenir. Alors qu'elle a des instances de
direction qu'elle ne réunit pas pendant qu'elle organise
pendant ce temps des réunions de "ses" conseillers.
Je comprends l'énervement des collègues devant la
dégradation du climat à l'Université,
et je le partage, mais est-ce que cela interdit de la
lucidité, et le respect des points de vue
différents ?
Cordialement
François
PS Pour sourire un peu : pendant que tu m'accuse d'être
un allié objectif..., dans le même temps
j'étais apostrophé devant la fac pour ne pas
prendre position immédiatement (le fameux silence complice
que tu reprends aussi à ton compte)
préférant contribuer à un point de vue
collectif en préalable. La sentence a
été aussi radicale que la vôtre : "Tu
attends l'ordre de ton syndicat ?" Ceux qui me connaissent
apprécieront...