Paris 8 autrement

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CR CA 161205 (CR Conseils)

La première réunion du nouveau Conseil d'administration s'est tenue vendredi 16 décembre à partir de 9h40. En comptant les procurations, il y avait 29 votants, présents ou représentés. Siégeaient également, sans droit de vote, la nouvelle agente-comptable, Brigitte Jeannot, le secrétaire général, Eric François, un représentant du recteur et le directeur de la bibliothèque.
Pierre Lunel ouvre la réunion en rendant hommage au précédent conseil et au courage avec lequel Françoise Decroisette a assumé ses fonctions jusqu'au terme de son mandat. Il indique que le CEVU n'a pas procédé l'avant-veille à l'élection du vice-président, la candidate de «Paris 8 autrement» étant absente pour cas de force majeure. Il souligne la qualité des débats qui ont accompagné l'élection de la vice-présidente du Conseil scientifique et forme le voeu qu'il en aille de même pour cette élection.
François Castaing interroge le président sur trois points. Il demande que soit communiquée la composition intégrale du conseil. Il met en doute le droit pour le président de siéger en tant que membre et d'exercer son droit de vote, ce qu'il a fait au Conseil scientifique. Il demande ce qu'il en est des recours déposés par certains IATOSS. Le représentant du recteur intervient pour signa¬ler que ces recours, qui concernaient le Conseil scientifique, ont été rejetés.
Un tirage au sort est organisé pour décider l'ordre dans lequel interviendront les trois candidats à la vice-présidence. Le premier, Gérard Mairet (RED) souhaite que le CA soit un «lieu d'équilibre» entre les conseils et les instances. Il plaide pour une remise en valeur du CEVU. Il évoque un certain nombre de chantiers à venir, comme la LOLF (loi organique sur la loi de finances) et la poursuite de la mise en place du LMD. Il note, prenant l'exemple du projet d'audit "Avenir Paris 8", que l'université souffre d'une insuffisance dans les domaines de l'infor¬mation et de la communication. Il évoque la question des ordon¬nateurs secondaires et des indicateurs de gestion, la mise en place de la vice-présidence étudiante, la commission de dérogation et le toilettage des statuts.
Jean Méhat («Paris 8 autrement») expose le projet de la liste et évoque, prenant l'exemple des tranches horaires, «un sérieux déficit de débat démocratique dans l'université». Il présente les trois axes autour desquels il entend diriger le CA : mise en place des Etats Généraux, rééquilibrage du rôle des trois conseils, instauration du travail collectif. A propos des Etats Généraux, il suggère que la place la plus importante soit accordée au CEVU et qu'un travail pré¬paratoire soit mené par des commissions. A propos des conseils, il insiste sur la nécessité que les membres des autres conseils soient associés au CA et que toutes les réunions d'instances, statutaires ou non-statutaires, donnent lieu à des compte rendus publiés. A propos du travail collectif, il regrette, tout en rendant hommage au GROF, que la préparation du LMD ait été faite trop rapidement et sans une concertation suffisante.
Bernard Bétant («Avenir Paris 8») note que les marges de manoeuvre du prochain CA seront limitées par le plan quadriennal, qui vient d'être signé. Il souhaite que l'université soit décentralisée au bénéfice de ses composantes et que s'engage une réflexion sur la place des UFR. Cette décentralisation devrait s'exprimer dans une gestion délocalisée d'une partie des budgets. Il demande que les décisions - par exemple les signatures de conventions - soient suivies d'effets et que l'on s'efforce de les mesurer. Il propose que chaque porteur de projet fasse un compte-rendu final et évoque l'idée d'une ban¬que de données pour ces compte rendus. Il regrette que la vice-présidence étudiante n'ait toujours pas été instaurée. Il souhaite une politique de formation continue des person¬nels.
Un grand nombre de questions sont ensuite posées aux trois candidats par les membres du conseil. Sont par exemple évoqués (la liste n'est pas exhaustive) l'immersion de l'université dans la ville et la région, les échecs en premier cycle, la place du sport, la «réactivité de l'université», les pôles d'excellence, la validation des acquis, le plan quadriennal, la réforme LMD, la participation des étudiants, le suivi des décisions, etc. Plusieurs intervenants revien¬nent sur le manque de débat et le projet d'Etats Généraux, projet lancé par «Paris 8 autrement» et pour lequel Pierre Lunel et les trois candidats disent leur intérêt.
Le premier tour donne 12 voix à Jean Méhat, 10 à Bernard Bétant, 6 à Gérard Mairet et 1 bulletin blanc. Une suspension de séance est deman¬dée par François Castaing pendant laquelle les six élus de «Paris 8 autrement» décident d'attendre les résultats du second tour.
Le second tour donne 13 voix à Jean Méhat, 12 à Bernard Bétant, 3 à Gérard Mairet et 1 bulletin blanc. Une suspension de séance est demandée par Pierre Bayard, pendant laquelle les élus de «Paris 8 autrement» proposent une rencontre aux 3 membres de RED (Martine Poupon-Buffière, qui dispose du pouvoir de Jean Cahors, Françoise Crémoux et Gérard Mairet). Ils attirent leur attention sur le risque qu'aucune vice-présidence ne revienne à «Paris 8 autrement» malgré sa victoire aux élections, risque d'autant plus grand que le candidat d'«Avenir Paris 8» semble bien placé pour emporter la vice-prési¬dence du CEVU. Un tel résultat serait vécu par les membres et les électeurs de «Paris 8 autrement» comme un refus de reconnaître le résultat des élections et susci¬terait une crise profonde. Pour l'éviter, la proposition est explicitement faite aux trois membres de RED d'aider à l'élection de Jean Méhat (Gérard Mairet ne pouvant se maintenir en raison du règlement électoral), en échange de quoi ils seront étroitement associés à la direction du conseil. Cette proposition ne rencontre aucun écho.
Jean Méhat garde le même nombre de voix au troisième tour (13) et est battu par Bernard Bétant, qui gagne 3 voix de plus (15). Un bulletin est blanc. François Castaing s'élève contre les échanges de bons procédés entre «Avenir Paris 8» et RED. Bernard Bétant reconnaît publiquement que l'équité voudrait que la direction d'un conseil revienne à «Paris 8 autrement».
Pierre Lunel se félicite de la qualité des débats et propose que soient examinées un certain nombre de conventions, mais, celles-ci n'ayant pas été étudiées par le bureau, décision est prise de repor¬ter la discussion. Le prochain CA est fixé au 13 janvier.

Compte-rendu officieux rédigé par P. Bayard