Paris 8 autrement

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CR CA 141207 (CR Conseils)

Compte rendu CA du 14/12/2007


1/ Le point d’info se limitera à l’annonce du plan réussite en Licence du ministère dans la mesure où le point sur les mobilisations anti-LRU, notamment à Paris 8 sera abordé ultérieurement.
Ce plan est annoncé pour une somme de 730 millions sur 5 ans. Pour Paris 8, cela se traduit par 500000 euros cette année, ces 500000 euros étant renouvelables. (ceci représente une hausse de 8,3 % de la dotation globale de fonctionnement, ndlr). Les critères pour la détermination de l’enveloppe ne sont pas évidents. Semble-t-il, ont été notamment pris celui des bacheliers et de leur retard dans l’obtention de celui-ci. Quid des étudiants étrangers selon le président ;
L’argent ne sera pas débloqué immédiatement, et les universités devront prélever sur leur fonds de roulement pour faire face aux premières dépenses.
Ce plan est fondé sur l’annonce de l’objectif de 50 % d’une classe d’âge niveau Licence ; ce qui interroge, au-delà de l’aspect quantitatif, sur la dimension qualitative de cette annonce.
Sont inclus dans ce plan :
- la mise en place d’un contrat de réussite individuel (soit environ 7 à 8000 pour P8),
- la désignation d’un référent individuel tout au long de la Licence,
- la limitation des cours en amphithéâtre,
- la définition d’un projet personnel,
- l’obligation d’un stage professionnel,
- la redéfinition du L1 en termes de pluridisciplinarité, celle du L2 en consolidation et du L3 en spécialisation.
L’évaluation de ces dispositifs reposera sur les trois critères que sont le nombre de places disponibles dans chaque formation, le taux de réussite et le taux d’insertion professionnel.
La discussion aura mis en évidence l’absence de création d’emploi pérenne, la précarisation des moyens ainsi alloués, la déconnexion complète et peu compréhensible avec le LMD 2.Sont intervenus dans la discussion François Castaing ( opposition moyens précaires/ objectifs structurels, nécessité de bien identifier les moyens que nous mettrons en œuvre), Martine Poupon-Buffière (simplification des indicateurs, anticipation de P8 avec le LMD1, objectifs de rééquilibrage des flux), Serban Ionescu (rappelant l’augmentation prévue de 5 H. de cours hebdomadaire autour de langue étrangère, documentation et informatique, son scepticisme quant au contrat de réussite à distance), Béatrice Giblin (cela lui rappelle le centre expérimental de Vincennes, les problèmes de logistique que cela va poser, qu’est ce qui explique la relative faiblesse de la dotation de P8), Pierre Bayard s’interrogeant sur la nécessité de se prononcer collectivement à travers un texte.
2/ Le point principal de ce CA était le budget.
Le président aura insisté en préambule sur les difficultés de préparation ( indications ministérielles tardives, nouvelle équipe en place à P8) ; la hausse des charges presque systématique (gardiennage, vacations, chauffage) ; la remise à plat d’un certain nombre de données qui conduit à avoir un fonds de roulement apparemment très réduit (mais baisse qui provient pour l’essentiel au fait que le budget de la formation permanente faisait jusqu’à maintenant illusion). Situation non catastrophique mais tout de même périlleuse, en rapport avec un certain laisser-aller au cours des dix dernières années.
Ce budget est donc un budget de « rigueur », avec simultanément la mise en place d’un véritable contrôle de gestion permettant de voir clair quant à la réalité de nos dépenses et recettes.
Trois actions spécifiques sont mises en évidence : la mise en place du Wifi sur le site, les aides liées au handicap, les 40 ans de P8.
Sont intervenus dans ces échanges Béatrice Giblin, Edouard de Penguilly, François Castaing, Martine Poupon-Buffières, Jean Méhat.
Le budget en lui-même est ensuite présenté en détail.
3/ Le point suivant concerna la mobilisation anti-Lru et la situation à l’université. Se sont entrecroisées les discussions concernant les conditions de validation du semestre et les appréciations sur la mobilisation.
Cette discussion fut introduite par Pascal binczak, remarquant que les formes de mobilisatioon étaient en train de changer après près de quatre semaines de mobilisation intense, à un moment où s’observait une décrue du nombre d’universités en situation de blocage.
Ces changements de formes autorisaient à envisager sereinement, sous réserve d’aménagement du calendrier, la possibilité de « sauver » le semestre dès lors que les cours pouvaient se tenir dès cette semaine. La fin des cours du 1 semestre serait reporté au 26 janvier, la semaine suivante permettant la tenue de rattrapage ou d’une période de révision, les examens du 2 au 9 février, et la saisie des notes avant le 18 février.
Sont intervenus dans la discussion
• François Castaing soulignant
- le rôle particulier et inquiétant de nombreux présidents d’université dans une attitude répressive à l’égard des étudiants,
- les effets d’une politique intransigeante du gouvernement, relayée par certains « partenaires », sur le « légitimisme » de certains enseignants-chercheurs et la difficulté à les entraîner dans la mobilisation
- les effets d’une dégradation évidente de la situation de l’université sur l’état d’esprit des EC, qui implique de grandes responsabilités en terme de nécessaires transformations de l’université – à l’opposé de celles préconisées par le gouvernement
- la possibilité de maintenir des lignes de résistance d’autant plus que la mobilisation est d’un niveau élevé, sachant que ces lignes de résistance ont été pour une part déjà évoquées aux Etats-généraux du 5 novembre ( le texte sera remis à disposition des membres du CA)
• Pierre Bayard, au nom de sauvons l’université,
o évoquant « la fin de la première étape du conflit », la deuxième consistant à ce que « les enseignants prennent le relais des étudiants » (« Nous, on commence »)
o soulignant que la création de SLU s’était faite en soutien à SLR, avec un bilan positif (4000 signatures, un site, une percée médiatique,…)
o la volonté de « construire un maillage sur l’ensemble des universités avec des actions systématiques dans les 6 mois qui viennent (« les 6 mois qui nous reste »), et systématiquement médiatisées » (à l’image de la démission des directeurs de labo ou d’équipes, le blocage du vote des statuts, la grève du zèle, etc)
o l’idée d’une consultation des personnels
Tout ceci afin « d’obtenir que la négociation soit possible ». « On demande à être associés à cette réforme »
• Béatrice Giblin
o Insistant sur le fait que la majorité des E-C veulent que cela bouge, ce qui peut expliquer la lenteur de l’engagement des EC, surtout que le mot d’ordre d’abrogation n’est pas forcément passé, car en réalité la demande est celle de négociation.
o Des explications sur les raisons de sa non signature du texte SLU
• Anthonin du Mas faisant part de sa déception à l’égard des enseignants qui ne les ot pas beaucoup aidés
• Malvina de l’Unef, sur les positions de l’Unef
Le nouveau calendrier est ensuite adopté.
4/ débat sur le financement des syndicats
Une enveloppe de même montant est établi pour les syndicats Iatoss et pour les étudiants dans les conseils. Pour les Iatoss, le principe de répartition forfaitaire identique est adopté. Pour les étudiants, cela a fait débat sans qu’apparaisse une solution consensuelle, en référence notamment à des décisions antérieures dont personne ne connaissait le détail. Point reporté.
Ensuite, toute une série de points rituels (conventions, FSDIE, formulaires de scolarité, etc) ont été traités.

François Castaing