Paris 8 autrement

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CR CEVU 170107 (CR Conseils)

Compte-rendu du CEVU du 17-01-07
Rédigée par N. Blondeau



Occupation de l'amphi A1 par les sans papiers
Ben Ali Cherif fait le point sur l'occupation de l'amphi A1 par les sans papiers la semaine précédant les vacances de Noël. Il rappelle les différentes phases de l'action et les réponses apportées par les élus et le Président aux demandes souvent contradictoires des personnes censées les représenter. Il se félicite que jamais le contact n'ait été rompu, que les engagements pris aient respectés : pas de violence ni d'arrestation lors de l'évacuation par les CRS, intervention, lente, mais effective, des pompiers auprès des sans papiers en grève de la faim qui se sont trouvés mal après l'évacuation, aide à l'établissement des dossiers des sans papiers, suivi de ces dossiers par le Président au niveau de la Préfecture.
Si, effectivement, tout s'est déroulé dans la transparence et la concertation, posture en totale rupture avec les évacuations précédentes, reste pour moi (Nicole Blondeau) l'amertume d'avoir assisté à l'évacuation des sans papiers par les CRS, évacuation décidée pour partie par la liste pour laquelle j'ai milité. Pouvions-nous faire autrement ? Je ne crois pas non plus. (Réflexion exprimée au CEVU).
B. Ali Cherif annonce qu'un collectif de sans papiers a demandé au Président d'être médiateur de cette cause et qu'un colloque "Qui sont les sans-papiers ?" est proposé en mars prochain.
Le projet du colloque est voté à l'unanimité par le CEVU.

Rattachement de l'IUFM
Le VP parle ensuite du vote du CNESER quant au rattachement de l'IUFM à Paris 12:
3 votes pour le rattachement, dont celui du MEDEF
3 abstentions, dont le SGEN-CFDT
8 refus de vote dont le SNESUP et l'UNEF

Restauration des étudiants
B. Ali Cherif dit que les étudiants se plaignent de ne pas pouvoir se restaurer le soir, le restaurant universitaire étant fermé depuis 3 ans.
La responsable du CROUS précise qu'il y avait à peine 50 repas le soir. Or, pour que ce service soit rentable, il faut servir au moins 100 repas. A cet inconvénient, s'ajoutaient quelques "nuisances" : présence de SDF et de clochards. Cependant, La dame du CROUS n'est pas contre la réouverture du restaurant le soir (quelqu'un a parlé de la vie dans l'université qui s'éteint parce que les étudiants partent, faute de possibilité de restauration). Elle propose de faire un test d'ici quelque temps en rétablissant la restauration le soir.
Eléonore Bourdeaux pense que le test est prématuré tant qu'une réflexion sur les tranches horaires et leurs effets sur la fréquentation du restaurant n'aura pas eu lieu.
Il est alors question de la restauration du personnel pour lequel le prix des repas a augmenté, mais pas la subvention allouée à cet effet.
M. Azzoug signale qu'à Marne la Vallée, les consommations des distributeurs de boissons sont à 40 cents, alors qu'à Paris 8, elles sont facturées à 50 cents. (là encore, je me dis qu'à Paris 8, nous avons toujours la moins meilleure note, et là dans tous les sens du terme!)

Relation avec les lycées et orientation active
Intervention d'Alain Bertho, chargé de mission aurprès les Collectivités territoriales
Il rappelle ce que M. Azzoug nous avait déjà dit lors de CEVU précédents : Paris 8 a une mauvaise image auprès des lycées proches, surtout auprès des enseignants. Par conséquent, les recrutements ne sont pas bons. De plus, beaucoup de lycéens s'orientent vers des formations professionnalisantes courtes, or pour ces derniers, notre université n'est pas "ressentie" comme dispensant ces formations. Quant à ceux qui s'orientent vers des études plus longues et plus classiques, leur choix se porte sur les universités parisiennes et non sur celles de banlieue.
A. Bertho pense qu'il faut vraiment faire connaître notre offre de formation, que des conventions devraient être passées avec les lycées, comme Paris 13 le fait déjà. (à ce niveau-là de l'exposé, j'ai envie de dire que je commence à en avoir par-dessus la tête de l'exemplarité de Paris 13 et par-dessus la tête que notre université soit l'exemple de l'échec à tous les niveaux. Mais ce n'est pas le bon contexte pour exprimer mon exaspération)
Comment remonter la pente ? Question posée par A. Berto
Il pense qu'il faut s'appuyer sur les initiatives prises par les lycées (salons, forum des métiers…), sur celles prises par Paris 8 (portes ouvertes, la prochaine ayant lieu le 31 janvier, mini stage dans les cours à la fac. …). Il pense aussi qu'il faut s'appuyer sur l'opération "orientation active", qui aura lieu dans les semaines prochaines, et qui permettra d'avoir des contacts directs avec les lycéens.
Il signale que les 9, 10, 11 mars les manifestations suivantes auront lieu :
- 9 mars : salon des Masters et 3èmes cycles (Porte de Clignancourt)
- 10 mars : Paris 8 et Paris 13 sont co-organisateurs du Forum des métiers et des formations post-bac à "l'Usine", à St-Denis. Il y aura la possibilité de rencontrer quelques centaines de lycéens, des employeurs (Plaine Commune Promotion), de présenter les formations de Paris 8 et Paris 13 en lien avec des possibilités de métiers et d'emplois.
- 11 mars Salon des terrminales (porte de Champéret)

Intervention de M. Azzoug : elle rappelle qu'entre 1998-2004, Paris 8 a perdu jusqu'à 60% des lycéens du territoire de l'université qui ont choisi soit Paris 13, soit sont partis ailleurs.
Elle signale que depuis des années, les universités ont mis en place des modalités spécifiques d'inscription. Pour elle, "l'orientation active", qui ne serait pas une sélection, devrait aider les lycéens à mieux s'orienter. Dans cette opération, il est tenu compte de la motivation des lycéens, de leur projet, de l'adéquation des études antérieures et du projet de la personne.