Paris 8 autrement

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CR CEVU 140606 (CR Conseils)

Compte-rendu du CEVU extraordinaire
du 14 juin 2006

Rédigé par J.M. Meunier




L’ordre du jour unique de ce CEVU est la question des Centres d'études en France (CEF). Etaient invités un représentant du ministère des affaires étrangère (Cyril Blondel) et une représentant de la CPU (désolé j’ai oublié de noter le nom de cette dame).

La réunion a commencé par une présentation des CEF par Cyril Blondel. Le premier CEF a été créé en Chine. Le but est de faciliter l’accueil des étudiants et de rendre l’enseignement universitaire français plus attractif. A l’heure actuelle, Cinq CEF supplémentaires sont en place avec les pays du Maghreb, le Sénégal et le Vietnam (voir pour exemple www.CEFtunisie.org). Le projet nous est présenté comme une simple application Web visant à dématérialiser le dossier de l’étudiant afin de faciliter le partage d’informations et les procédures d’inscription. Que l’université ait ou non adhérer au CEF, le passage de l »étudiant par ce dispositif est obligatoire dans tous les pays où il est en place. Concrètement un candidat remplit son dossier sur le site, qui est simultanément transmis au service culturel de l’ambassade pour avis et à l’université. Les services de l’ambassade se charge de l’authentification des documents, de l’entretien de motivation et de l’évaluation du niveau de langue. L’université a ensuite toute liberté d’inscrire ou non l’étudiant. Si l’université n’est pas adhérente, l’étudiant doit d’abord obtenir une pré-inscription (selon la procédure habituelle, puis passer par les CEF pour le reste du parcours : évaluation et obtention du visa). Lorsque l’université et les services culturels ont rendu leur avis, le dossier est transmis à l’ambassade pour l’obtention du visa. Si la convention est signée, la transmission de tous les dossier est automatique, quelque soit l’avis des services culturels et c’est l’université. De plus le système comporte des possibilités de dialogues à propos des dossiers entre les différents intervenants. Une convention a été discutée et signée entre la CPU et Le ministère des affaires étrangères.

Une discussion s’engage alors avec les invités.

Par qui est faite l’évaluation des candidats ? Problèmes de sous-traitance de la sélection dans certains pays.
Re : Par les services de l’ambassade. Dans un certain nombre de cas, ils peuvent avoir recours à des vacataires en fonction du nombre de candidats, mais toujours sous la responsabilité d’un attaché à la coopération universitaire.

L’adhésion au CEF est-elle obligatoire ?
Re : Non. Dans ce cas, la procédure d’inscription est la même qu’actuellement, mais la demande devra de toute façon passé par le CEF.

Respect des prérogatives pédagogiques de l’université ?
Re : Quel que soit l’avis du CEF, tous les dossiers sont transmis aux universités adhérentes et au consulat. Par ce que le dispositif permet la transmission de tous les dossiers avec les avis de chacun et la possibilité de discuter ces avis ou de demander ce qui les motive, il permet une plus grande transparence.

Les CEF ne sont-ils pas un simple rouage de la politique de l’immigration choisie ?
Re : Les CEF émettent un simple avis. Les universités restent libres d’inscrire ou non. Cependant, comme c’est le cas actuellement, le consulat garde la décision finale de l’attribution de visa. Si une convention est signée, l’obtention de la carte de séjour est automatique (simplification des démarches à la préfecture).

L’université a-t-elle un délai pour rendre son avis après le CEF ?
Re : non, bien que la réduction du délai soit dans l’interêt de l’étudiant et de l’université.

L’université a-t-elle la possibilité de contacter directement l’étudiant ?
Oui, l’interface offre des possibilités de communication avec l’étudiant (compte perso) et l’étudiant fourni ses coordonnées.

Est-ce qu’il y aura des quotas d’étudiants par pays ?
Re : Cela dépend de la politique migratoire en France.

Qu’en est-il de l’orientation et de l’information au cours des entretiens avec le CEF ?

Re: Sur ce point, il y a des améliorations à faire. Elles peuvent être facilitées par EduFrance et/ou un dialogue avec un correspondant dans chaque université.

Qu’en est-il des étudiants étrangers qui ont un bac français ?
Re : Il n’y aura pas besoin de test de langue, mais le passage par le CEF est obligatoire.

Qu’en est-il des établissements étrangers sous convention ?
Re : Le passage par les CEF reste obligatoire, mais le traitement du dossier devrait être facilité. Les modalités restent à voir.

Quel est le coût pour l’étudiant ?
Re : Cela dépend du pays. A titre d’exemple, les frais de dossiers sont de l’ordre de 75 euros au Maroc et en Tunisie + Conditions de ressources.

Un niveau de langue minimal est-il imposé ?
Re : Il n’y a plus de niveau minimal. Le résultat du test est transmis à l’université. C’est elle qui décide. Le test employé est en général le TCF, mais un autre test peut être employé si l’université en fait la demande.

Quelles garanties avons-nous de voir tous les dossiers ?
Re : Dès que le dossier est saisi pas le candidat, il est transmis automatiquement avant même l’adhésion, sous réserve que l’université ai adhéré au CEF.

Une évaluation du fonctionnement du dispositif a-t-elle été faite ?
Re : Les premiers retours des utilisateurs sont plutôt satisfaisants. Un bilan du fonctionnement des CEF sera fait fin 2006.

Plusieurs opinions et interrogations se sont manifestées également dans cette réunion.
- La non-adhésion au CEF pourrait compromettre notre recrutement des étudiants étrangers.
- La procédure actuelle est-elle si efficace ?
- Il est dommage que le président de l’université ne soit pas présent pour nous relater les discussions au sein de la CPU sur la convention qui a été signée avec le ministère des affaires étrangères.
- « Ne pas répondre » n’est-ce pas accepter sans condition un état de fait qu’il nous faudra prendre en compte lorsque les CEF seront généralisés ?
- Pour le moment, seule un minorité des universités a adhéré aux CEF.

Il est donc proposé d’attendre la fin de l’année pour prendre connaissance du bilan avant de décider. Mais un problème de calendrier se pose : le bilan ne sera disponible que fin décembre et une adhésion au 1er décembre serait nécessaire pour « bénéficier » du système pour la rentrée de 2007.