Saint-Denis, le 20 avril 2005

Note à l’attention des étudiants, des personnels administratifs, techniques, ouvriers et de service et des personnels enseignants

Je tiens à vous rappeler les points concrets suivants :

1. La fermeture, pénible pour tous, a été décidée à mon corps défendant, compte-tenu des risques incontestables que faisaient peser sur la sécurité des personnes et des biens, les agissements répétés d’un petit nombre d’étudiants d’anthropologie mécontents auxquels se mêlaient des casseurs. Je signe et persiste : deux enseignants d’anthropologie ont mis le feu aux poudres et l’ont entretenu de leurs incitations permanentes et avérées. Pour ceux qui douteraient encore de la réalité des graves dégradations dont a souffert notre Université, je vous renvoie au site de l’établissement. Par ailleurs, j’établis un document plus complet qui vous montrera à tous l’ampleur des dégats.

2. La reprise des cours devrait se faire normalement à partir du 9 mai 2005, à l’issue des congés de printemps et j’espère de tout cœur qu’ils pourront se tenir normalement dans une atmosphère propice aux études, c’est-à-dire sereine et dénuée de violence. Il appartiendra à chaque directeur de composante d’organiser cette reprise et de prévoir le rattrapage des examens qui n’auront pas pu avoir lieu durant la fermeture exceptionnelle de l’établissement. Par ailleurs, nous réfléchirons avec le Conseil d’Administration à la possibilité de rallonger exceptionnellement le semestre (à cet égard vos avis et suggestions seront les bienvenus afin de pouvoir éclairer la délibération du Conseil d’Administration à ce sujet). Les dispositions que chaque Directeur de composante aura prise devront faire l’objet d’une note qui me sera adressée dans les plus brefs délais. Il conviendra aussi que vous en assuriez l’affichage au sein de vos UFR et la plus large diffusion auprès de vos personnels et usagers. Le CA reprendra ses délibérations dès la semaine de la rentrée et les autres conseils à la date qui est déjà prévue.

3. Durant la semaine de fermeture, nous avons fait le nécessaire pour permettre dans des conditions difficiles naturellement, la tenue des commissions de spécialistes prévues, et par ailleurs les urgences relatives au patrimoine, aux traitements, aux promotions, ont été assurées.

4. L’un des grands soucis que j’entends est relatif à la situation de notre offre de formation. Je rappelle les données qui sont en ma possession : la première contre-proposition du Ministère nous reviendra début mai 2005 et c’est donc à partir de là que nous serons à même d’affûter nos ultimes plaidoiries. Ma chargée de mission à l’offre de formation Mme Martine Poupon-Buffière, soyez-en sûrs, tiendra toutes les réunions d’information snécessaires pour que cela soit fait dans la concertation.

5. Vous trouverez enfin en pièce jointe, la note très précise réalisée par le Président et la Vice-Présidente du Conseil Scientifique, Mme Martine Pretceille, concernant l’historique précis de l’enseignement et de la recherche en anthropologie à Paris 8.

Pierre Lunel
Président de l’Université Paris 8
P.J. :
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INFORMATIONS DE LA PRESIDENCE SUR L’ANTHROPOLOGIE A PARIS 8

Pour rétablir la vérité…


La somme de contrevérités et de mensonges proférés ces derniers jours sur l’anthropologie à Paris 8 me font obligation de la mise au point suivante.

S’agissant de la recherche en anthropologie :

1° Rappel des faits :

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Avant d'engager la discussion, la Vice-présidente donne quelques indications aux étudiants sur les conditions de la poursuite de leurs études d'Anthropologie.

Les inscriptions pourraient s'effectuer selon les modalités suivantes :
- Les étudiants qui sont en licence pourraient poursuivre en Maîtrise,
- Les étudiants qui sont en DEA pourraient poursuivre en Doctorat,
- Les étudiants qui sont en Maîtrise devraient pouvoir faire un DEA.

C'est d'ailleurs ce que le CS avait voté, mais attention, le DEA sera en extinction d'ici deux ans, ce qui signifie que plus aucune inscription ne sera possible à partir de la rentrée 2007.

En ce qui concerne la décision du CA, la Vice-présidente déclare qu'elle prendra contact avec la Vice-présidente du CA pour revoir la formulation.

Après deux ans de fonctionnement un long débat la Vice-présidente propose que les enseignants d'Anthropologie fassent un dossier d'Equipe
de recherche, qui serait dans un premier temps, si le dossier est reconnu valable par le CS, subventionné par le BQR. Après deux ans, un dossier pourrait être présenté au Ministère pour une accréditation. Un projet de Master sera aussi présenté à cette date, toujours après expertise et vote du CS.

La Vice-présidente rappelle les conditions de validation par le CS d'une Equipe de Recherche.

Elle insiste sur la qualité du projet scientifique, sur les conditions d'encadrement des doctorants et sur l'importance des publications.

Encadrement des doctorants :
- Séminaires de doctorants,
- nombre raisonnable d'inscrits en DEA et en thèse par enseignant-chercheur
- rythme de soutenance régulier. Pour le Ministère le rythme attendu est
d'une thèse soutenue par enseignant-chercheur par an. La durée de
préparation de la thèse ne devrait pas excéder 5 ans. …./….
- De la même manière des séminaire communs devront être organisés entre les différentes équipes de chercheurs.

La gestion administrative et scientifique du Laboratoire est aussi une
condition de la reconnaissance :
- Conseil de Laboratoire,
- transparence financière,
- diffusion des informations,
- répartition sur l'ensemble des enseignants-chercheurs (Prof et MCF
Habilités) des étudiants en DEA et en thèse.

La Vice-présidente précise que le Bureau du CS est à la disposition des
enseignants- chercheurs pour le suivi de leur dossier.

Alain Bertho informe les membres du CS qu'une concertation avec des enseignants- chercheurs de Paris 7 est en cours. Un projet commun pourrait être élaboré. Le calendrier suivant est proposé : proposition d'une Equipe pour Juin 2005.
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S’agissant de l’enseignement en anthropologie :

La création d’un master ne pouvant être autorisée que sur appui d’une équipe de recherche, Paris 8 ne sera pas en situation de proposer ce master à la rentrée 2006.

Cependant, et afin de rendre cohérents les engagements évoqués ci-dessus, l’université a demandé instamment à la tutelle le maintien de la maîtrise et du DEA.

Nous considérons en effet qu’à défaut de ce maintien, toute volonté de reconstruction de l’anthropologie serait vouée à l’échec. Ce maintien sera négocié la première quinzaine de mai avec l’ensemble de l’offre de formation de l’université.

Chacun mesurera le douloureux paradoxe d’une université qui continue de tenter de sauver son anthropologie, alors que certains de ceux qui sont concernés au premier chef par cet effort n’ont de cesse de mettre en danger leur principal soutien…

Pierre Lunel, président de l’université
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