INFORMATION DE LA PRESIDENCE SUR L’ANTHROPOLOGIE A PARIS 8

 Pour rétablir la vérité…
Saint-Denis, le 18 avril 2005

 La somme de contrevérités et de mensonges proférés ces derniers jours sur l’anthropologie à Paris 8 me font obligation de la mise au point suivante.

 S’agissant de la recherche en anthropologie :

 Si le conseil d’administration, sur avis du conseil scientifique, n’a pas demandé le renouvellement de l’équipe de recherche existante, c’est en raison de la faiblesse du dossier scientifique de cette équipe. Je précise que le président de l’université n’est pas partie prenante d’une telle décision.

 Cependant et afin d’aider à rétablir dans notre université une anthropologie vivante et dynamique, le conseil d’administration et le conseil scientifique ont soutenu la création de 2 nouvelles équipes, ainsi qu’en attestent les comptes-rendus de ces instances.

 Le ministère - dont c’est la prérogative - a refusé ces créations, assortissant ses avis de considérations de taille des équipes en projet et invitant au rapprochement avec des équipes existantes.

 Placé devant ce choix irrévocable, nous avons cependant obtenu le principe d’un nouvel examen du dossier à mi-contrat (soit début 2007), ouvrant la possibilité de la création d’une équipe, sous la réserve d’une refonte par les enseignants-chercheurs du projet scientifique de Paris 8 et d’éventuels rapprochements que nous soutiendrons.

 La balle est donc dans le camp des enseignants-chercheurs.

 Pour faire définitivement pièce du mensonge selon lequel Paris 8 abandonnerait l’anthropologie, le conseil scientifique a décidé l’attribution d’un BQR (Bonus qualité recherche) afin de soutenir les projets de recherche qui pourraient se faire jour.

 S’agissant de l’enseignement en anthropologie :

 La création d’un master ne pouvant être autorisée que sur appui d’une équipe de recherche, Paris 8 ne sera pas en situation de proposer ce master à la rentrée 2006.

 Cependant, et afin de rendre cohérents les engagements évoqués ci-dessus, l’université a demandé instamment à la tutelle le maintien de la maîtrise et du DEA.

 Nous considérons en effet qu’à défaut de ce maintien, toute volonté de reconstruction de l’anthropologie serait vouée à l’échec. Ce maintien sera négocié la première quinzaine de mai avec l’ensemble de l’offre de formation de l’université.

 Chacun mesurera le douloureux paradoxe d’une université qui continue de tenter de sauver son anthropologie, alors que certains de ceux qui sont concernés au premier chef par cet effort n’ont de cesse de mettre en danger leur principal soutien…

Pierre Lunel, président de l’université