Cher(e) collègue,
Comme vous le savez probablement, de
graves incidents se sont produits aux abords et, surtout, dans
l'enceinte même de l'Université Paris 8 à la suite
de l'intervention des forces de l'ordre, jeudi dernier (à la
demande du Président Pierre LUNEL), pour déloger les
personnes qui occupaient l'Amphi A1 depuis plusieurs semaines.
Quoi que l'on puisse penser de la sincérité, voire du
bien-fondé des revendications exprimées par des
enseignants du département d'anthropologie, force est d'admettre
que cette contestation s'est exprimée à travers des
modalités tout à fait inacceptables, dès lors
qu'elle s'est traduite par des atteintes aux biens et aux personnes
exerçant -ou essayant d'exercer...- leur mission de service
public.
A cet égard, il n'est pas indifférent de préciser
qu'à la suite des graves infractions commises ces jours derniers
par les "contestataires anthropologues", les forces de l'ordre ont
procédé à plusieurs interpellations qui ont
révélé la présence parmi eux d'individus
extérieurs à Paris 8 et, comme l'ont dit, bien connus des
services de police...
Dans la mesure où les conditions de sécurité ne
peuvent encore être assurées, le Président LUNEL a
pris la décision (après concertation avec le recteur de
l'Académie de Créteil et le préfet de
Seine-Saint-Denis) de maintenir l'Université fermée
durant toute la journée du lundi 18 avril 2005. Il me charge de
vous en informer immédiatement.
A mon tour, je vous saurais gré de porter cette information
à la connaissance d'autres collègues (notamment celles et
ceux dont je n'ai pas les coordonnées
téléphoniques ou électroniques). Dès que
j'en saurai davantage, je vous ferai part, évidemment, de
l'évolution de la situation pour les jours suivants.
Comptant sur votre compréhension et votre collaboration, je vous
souhaite néanmoins une bonne fin de semaine et vous prie,
cher(e) collègue, de croire à l'assurance de mes
sentiments les meilleurs.
Michel JUHAN