à peine rentré, je découvre donc que la fac, comme le bruit courait toute la journée, sera fermée jusqu'aux vacances.

Je découvre en même temps un texte étrange sur le site de l'Université une motion sur laquelle n'apparait aucune signature :

"Une motion a été élaborée par le Bureau de l'Université le 18 avril 2005.

Vous la trouverez sur le site de l'Université en cliquant sur le lien :
http://www.univ-paris8.fr/agenda/pro2_html.php?id_event=155

Si vous souhaitez réagir ou apporter votre soutien, une boîte aux lettres est à votre disposition : motion@univ-paris8.fr "

Il s'agit en fait d'une tentative de la présidence de sortir de son isolement en appelant à l'aide tous ceux qui ont une responsabilité quelconque pour avaliser sa politique.

Quoi que l'on pense du mouvement en anthropologie, et chacun sait qu'il y a à redire, on ne peut à la fois prétendre qu'ils sont une vingtaine et en même temps fermer la fac pour UNE semaine. Sauf à dire que la fac est menacée par une bande de voyoux sans scrupules. D'ailleurs, c'est le subliminal qui est dans les communiqués de la présidence; Pour avoir été présent vendredi après midi et cet après midi jusqu'à 16 heures trente, le moins que l'on puisse dire est que nous étions très loin des propos alarmistes véhiculés par les communiqués de la présidence.

Par ailleurs, très sagement, à l'entrée du parking, nous avons demandé (nous étions une vingtaine d'enseignants) ce matin à être reçu par la Présidence. Celle-ci nous a envoyé une fin de non recevoir ( nous n'avons pas le temps). Nous avons croisé quelques membres de la direction qui sortaient d'un bureau mais, motus et bouche cousue, "nous ne pouvons rien dire. Vous verrez bien." Il aurait pourtant été simple de nous faire visiter les lieux pour nous démontrer en quoi la sécurité n'était plus assurée. Au lieu de cela, le silence. REt donc tous les bruits plus ou moins farfelus possibles, comme toujours sur un fond de vérité.

Loin de nous l'idée que tout était serein, d'approuver des dérapages manifestes, mais non seulement nous étions loin d'un climat aussi chaotique que l'on veut bien nous dire, et, même si c'était le cas, la direction de l'Université ne peut s'en sortir en disant qu'elle ne maîtrise plus rien, ou alors...


Les personnels ne peuvent rester collectivement silencieux.

Nous appelons donc les personnels à une réunion à la Bourse du travail de Saint denis, métro Saint denis porte de paris, mercredi 20 avril à 12 heures.

Faites passer.

François Castaing